« après moi, le déluge ! »

fond-bleu

Vous connaissez cette phrase célèbre que l’on prête à Louis XV, et que vraisemblablement il n’a jamais prononcée.

La crise est là. Cette fois, il y a bien une crise. Ce n’est plus un argument politique, c’est une réalité. Et à la confrontation des difficultés, on ne peut qu’être étonné de l’attitude passée de nos politiques. Voici pourquoi.

Je suis perplexe devant les décisions prises par nos politiques/gouvernants depuis une cinquantaine d’années.

La course électoraliste, la pêche aux électeurs ont occulté les problèmes économiques et financiers : au fur et à mesure, et inexorablement, le déficit de notre pays s’est creusé. Ce déficit est la traduction d’une/notre incompétence/de d’une impasse dans laquelle nous sommes fourvoyés.

Certes il faut gagner les élections : c’est le jeu, le pari, le défi.

Mais la victoire ne peut se faire par la démagogie. Les promesses irréalistes et la fuite devant les décisions nécessaires mais douloureuses sont additionnées, cumulées.

Un certain nombre de décisions irréalistes et aberrantes ont été prises, non par un seul, mais par tous successivement. On a assisté à une accumulation d’erreurs, par manque de courage. Pas par manque de connaissance ou d’intelligence. Ils savaient qu’il fallait prendre des décisions fortes. Ils n’ont pas voulu alors qu’ils savaient.

Ils n’ont pas voulu prendre le moindre risque électoral : ils ont sacrifié les intérêts du pays à leur confort : comment gagner le pouvoir,  et,  au prix d’un aveuglement voulu, le conserver.

L’exemple de l’électricité est édifiant.

La France produisait une électricité qu’elle facturait bon marché à ses habitants, et avait même un excédent qu’elle pouvait vendre aux pays étrangers. La situation s’est dégradée : cet hiver les risques de coupure sont sérieux. Du jamais vu. Sans parler du prix de l’électricité, curieusement corrélée au prix du gaz, prix qui explose, au point d’obliger nos gouvernants surpris à créer un bouclier tarifaire, à acheter de l’électricité aux Allemands. Du jamais vu.

Tout cela

parce que 20 des 56 réacteurs nucléaires qui produisent de l’électricité à bon marché, sont à l’arrêt, et ne sont pas près de redémarrer,

parce que depuis quelques décennies, le remplacement de la production nucléaire par des modes de production plus vertueux, moins dangereux a été la base des politiques publiques.

De sorte que EDF s’est préoccupé principalement de préparer l’arrêt de la centrale de Fessenheim, l’arrêt progressif des réacteurs. Plus question de développer, de construire, puisque la filière était condamnée.

On a embauché des « croque-morts »,

On n’a plus embauché d’ingénieurs,

de soudeurs pour construire, (on recrute même des soudeurs à l’étranger)

Et comme dans le même temps les autres énergies n’étaient pas en capacité de prendre la relève, il est arrivé ce que nos politiques ne pouvaient ignorer : notre pays est en rupture d’approvisionnement

Alors l’hiver sera rude, très rude pour les petites gens. Les politiques auront beau jeu de leur dire que c’est la faute du « grand capital ».

C’est  d’abord la faute de nos gouvernants. Ils ont les moyens de se faire entendre du « grand capital ».

Espérons qu’ils soient réalistes.

Dominique Fleuriot, Docteur en droit, Avocat au barreau de Valence

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