LE DEUIL DE MES ILLUSIONS

robes-avocat

J’avais 20 ans, et j’y croyais,
Je croyais à la Justice, à ce combat pour la vérité.
Il s’agissait de se battre contre l’ignorance, les préjugés. « Ecralinf », disait Voltaire.
Je me suis donc battu.
avec fougue, trop de fougue,
avec passion. trop de passion.
Je n’avais pas compris.
J’ai vieilli sous la robe, et j’ai compris.
Il n’y a pas de Justice. Car il n’y a pas de place pour la Justice.
Il n’y a qu’un appareil au service de l’ordre.
La justice est un instrument du maintien de l’ordre. Comme la police.
Elle n’est pas faite pour faire son droit aux petites gens.
Elle est là pour assurer une sanction, peu important qu’elle tranche injustement. Elle est la caution de la légitimité de ceux qui gouvernent.
Nous, les avocats, faisons une erreur colossale La justice est celle des magistrats
Elle n’est pas celle des avocats, et de leurs vaines plaidoiries.
Comme le disait si bien un haut magistrat, nous ne sommes que des « mendiants d’humanité»
Ce n’est d’ailleurs pas si mal.
A la fin, il n’y a plus d’illusion

Même pas d’amertume

Valence décembre 1992

Dominique Fleuriot, Docteur en droit, Avocat au barreau de Valence

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