La bourse joue un rôle important dans notre système économique. Il est utile d’en parler. Le terme proviendrait du nom d’une colline de Carthage « Bryga » ou peut être plus sûrement du nom d’une famille de banquiers de Bruges « Bursen ». Au xiiie siècle, les banquiers lombards sont les premiers à échanger des créances d’Etat à Pise, Gênes, Florence. Lombards et juifs jouaient alors un rôle essentiel ; ils étaient les seuls à pouvoir contourner l’interdit de l’Eglise catholique sur le commerce de l’argent.
L’Eglise était opposée au prêt à intérêt. Et ce n’était pas sans raison. Les prêts étaient généralement de courte durée –quelques mois – et très chers (des taux de 30, 40 % n’étaient pas rares). Il s’agissait d’attendre la récolte, de faire la soudure. Malheur à celui qui oubliait de rembourser : la prison pour dette n’a été supprimée qu’au 19ème siècle en France. Ce n’est qu’au 20ème siècle, et en grande partie grâce à l’opinion éclairée de Mgr Marchand, évêque émérite de Valence, qu’elle changera de position, et admettra que le prêt à intérêt puisse servir utilement l’économie.
La Bourse est un lieu d’échange des actions et obligations, qui font l’objet d’une cotation, et de ce fait sont l’objet d’une spéculation. On spécule sur les récoltes, sur les bateaux revenant des Amériques chargés de produits exotiques, … on spécule sur tout. Les cours s’envolent ; le krach n’est pas loin. L’histoire de la bourse est jalonnée de krachs retentissant ; j’en citerai trois.
Le premier en 1636 en Hollande. C’était la « tulipomanie ». Les cours des bulbes de tulipe ayant atteint des niveaux très élevés s’effondrèrent le 1er octobre.
Le second en France en 1720. C’est le temps du système de Law, extraordinaire financier. La Banque générale ne peut plus rembourser les billets. Le cours des actions de la Banque générale s’effondre.
Le troisième en 1929, le 19 octobre, le « jeudi noir », l’indice Dow Jones perd 22 % à l’ouverture, 2 % en clôture. Malheur à celui qui a cédé à la panique. Mais la confiance s’est envolée ; les jours suivants, la dégringolade continue. C’est le début d’une grave crise économique qui s’étend de l’Amérique à l’Europe.
Les introductions en Bourse ou les augmentations de capital permettent aux entreprises d’avoir accès à des ressources financières supplémentaires. C’est ainsi que la Bourse leur a permis de grandir et financer des projets ambitieux. Elle est un facteur de progrès et de développement économique.
Il est donc intéressant, au plan intellectuel et au plan financier, de s’intéresser à la Bourse. Suivez donc les évolutions de la Bourse de Paris. Malgré le Covid, et depuis des mois, l’indice phare « CAC 40 » s’envole. Consultez les cours des entreprises ; vous verrez le dynamisme des entreprises. Je prends un exemple local : allez voir le cours de la société TRIGANO à TOURNON, vous serez surpris.
Le placement en bourse s’apprécie sur la longue durée. Il faut garder son sang-froid, ne jamais réagir à chaud en cas de baisse, ne jamais s’enthousiasmer en cas de hausse.
Ouvrir un PEA est une excellente opportunité sur le plan fiscal. Il faut toujours raisonner en fonction de la fiscalité.
Bonne chance
Illustration: La Bourse de Paris