Hong Kong, Jimmy Lai et Agnes Chow

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Jimmy Lai, Agnes Chow ont été arrêtés lundi à Hong Kong. Pour nous, en France, ce sont des inconnus, et c’est dommage. Ils sont victimes du système dictatorial chinois, car il faut bien le répéter : la Chine communiste  est une dictature. Jimmy Lai et Agnés Chow sont deux opposants au régime de Pékin.
Qui sont-ils ?
Jimmy Lai, 72 ans, est un magnat de la presse de Hong Kong. C’est un homme d’affaires qui a fait fortune, et qui, à la différence de nombre d’hommes d’affaires hongkongais, a pris la tête de la contestation. Un de ses journaux Next Digital joue un rôle important.
Agnès Chow, 23 ans, est l’un des leaders du mouvement étudiant pour la démocratie.
Pourquoi luttent-ils ?
Ils demandent que le régime instauré par le traité de rétrocession du territoire de Hong Kong à la Chine signé entre l’Angleterre et la Chine en 1997 soit respecté ; il prévoyait un système démocratique avec élections au suffrage universel et une justice indépendante du pouvoir politique.  « un pays, deux systèmes », d’une part la liberté socle de la démocratie, d’autre part l’autoritarisme prétendument  socle du progrès. Ce régime original devait durer jusqu’en 2047 : il n’y aurait plus qu’un système. La question était de savoir lequel disparaitrait, et lequel s’imposerait.
Depuis plus d’un an, les manifestations se succèdent à Hong Kong. On a vu plus de 2 millions de personnes dans la rue (sur une population de 7 millions). Ce sont les pauvres, pas les quelques riches, qui ont manifesté : les petites gens. Il faut bien le souligner.
Contre cette loi, M. Trump a réagi très fortement. Et il a eu raison, mille fois raison. L’Angleterre a réagi en offrant des passeports britanniques. Pékin était rouge de colère. La France vient enfin de réagir en refusant de ratifier le traité d’extradition. L’Union européenne, la Nouvelle Zélande, l’Australie, le Canada ont rejoint le camp de la contestation, pour la liberté, contre la dictature, contra la violation du traité de 1997.
Pékin n’a pas attendu 2047. Il est passé en force, dernièrement par le vote à Pékin d’une loi sur la sureté qui permet d’incriminer, arrêter et punir tout contestataire, sous des motifs aussi vagues que subversion, terrorisme, séparatisme, collusion avec des forces extérieures. C’est ce dernier chef d’inculpation qui a été retenu contre Jimmy Lai et Agnés Chow.
Ce passage en force, cette violation manifeste des accords internationaux traduit la faiblesse du président chinois Xi Jinping qui est soumis à une rude pression intérieure, et qui est en difficulté. Ceci explique la violence de la répression qui ne fait que commencer. Nous devons nous opposer à la Chine, quand bien même nous perdrions quelques avantages commerciaux ou/et financiers. C’est bien là le nœud de notre problème ; se taire et faire des affaires, ou protester au risque de perdre des marchés et un peu de notre confort. Je choisis de lutter.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

Dominique Fleuriot, Docteur en droit, Avocat au barreau de Valence

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